Les pêcheurs sétois restent à quai pour sauver les poissons
Pour sauver poissons à naître, sur le plateau continental du golfe du Lion, depuis lundi les chalutiers de Méditerranée restent à quai. Quarante-sept bâtiments de pêche bénéficient d'une mesure d'arrêt temporaire. « Pour suspendre l'acte de pêche, les armateurs, autrement dit les propriétaires des bateaux touchent une indemnité qui correspond globalement à 50 % de la perte en recette de pêche. On peut estimer que les pêcheurs vont toucher en moyenne entre 400 € et 1 000 € par journée perdue ce qui permet de payer les marins et l'amortissement du bateau » explique Bertrand Wendling le directeur de la Sathoan (la coopérative de pêche de Sète) où seulement quatre bateaux sont sortis ce matin (quatre au Grau du Roi, quatre à Agde et aucun à Port-La Nouvelle).
En Méditerranée, 80 % de la flottille de pêche au chalut devrait rester à quai pendant les 35 jours. « Pour nous, c'est un sacrifice important car c'est une période, à la sortie de l'hiver, propice à la capture. Mais dans le même temps, c'est le moment où les poissons reviennent sur le plateau continental pour pondre.
Je suis arrêté jusqu'au 7 juin. Au départ, nos bateaux, les chalutiers, ont été construits pour pêcher notamment la sardine. Mais comme la ressource a disparu, nous nous sommes tournés vers d'autres espèces et nous avons fragilisé la situation. L'enchérissement du gasoil a été une source supplémentaire de difficultés financière pour la profession » estime Pierre D'Acuto, l'un des patrons de pêche de Sète (Hérault, le port le plus touché par l'arrêt).
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